Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), la situation économique de l’Afrique est bonne, les performances générales en la matière s’améliorent continuellement. L’un des leviers pour améliorer significativement cette croissance demeure l’industrialisation. Celle-ci devra permettre de répondre à de nombreux défis économiques et sociaux. Pour combattre la pauvreté et l’exclusion, les pays africains doivent en effet développer leur secteur industriel afin d’améliorer les opportunités d’emploi et l’inclusion sociale, notamment en ce qui concerne les jeunes.
Pendant longtemps, le moyen privilégié pour parvenir à l’industrialisation durable de l’Afrique a été l’intégration dans les chaînes de valeur mondial (CVM). Cependant, bien que la stratégie des CVM soit prometteuse, surtout à un moment où le coût de la main d’œuvre africaine est de plus en plus compétitif par rapport aux nouveaux pays industrialisés d’Asie, elle présente des inconvénients non négligeables tel que l’opportunisme des entreprises multinationales en matière de stratégie de localisation. En effet, les nouveaux entrants ont un pouvoir de négociation limité. Et dans la pratique, cette localisation se fait sans transfert de compétence véritable capable de nous permettre d’assoir une souveraineté industrielle.
Toutefois, ces limites ne doivent pas conduire les pays d’Afrique à renoncer aux stratégies reposant sur les CVM, mais plutôt les inciter à s’y préparer de façon progressive. Une approche alternative et toute aussi viable, axée sur le développement de chaînes de valeur locales ou régionales (CVR), offre à cet égard des solutions de transition pour amorcer une industrialisation compétitive.
Fort du contexte africain actuel, nous avons fondé SK Invest, une holding créée pour des africains et par des africains afin d’apporter des réponses concrètes aux enjeux de développement socioéconomique local. Créer de la valeur locale, à la hauteur des standards internationaux et adaptées à nos réalités locales, tel est notre défi.